Aujourd’hui dans ma tête, il y a…
…Ce jour (je ne sais plus exactement lequel) de l’année 1998 où j’ai écrit mes premiers vers. Comme de nombreux autres arrivés à la poésie avant moi, j’avais un béguin pour cette fille… qui est resté un béguin (et ce n’est pas à cause de moi). Dans cette aventure, je me rappelle de mon voisin, aujourd’hui un de mes meilleurs potes, être compatissant sur fond de moquerie. Je le vois aussi être pris dans la vague poétique.
Aujourd’hui, je me souviens du premier cahier de 100 pages que j’ai rempli de mes poèmes. Je me revois, en achetant mes fournitures scolaires pour la classe de 1ère, prévoir un autre cahier de 100 pages dédiés à mes rimes.
Je me rappelle de ce rêve fou que j’ai formulé:
un jour, je publierai un recueil de poèmes.
Aujourd’hui, je me souviens de la détresse que j’ai éprouvée lorsque je ne retrouvais pas ces deux premiers cahiers perdus dans une forme de déménagement. Mon recueil personnel? Comment allais-je nourrir mon rêve? Puis est arrivé cet autre béguin, plus riche, plus tumultueux qui a rempli beaucoup plus vite de nouveaux cahiers.
Aujourd’hui, j’ai un sourire quand je nous revois en 2010, quatre amis du lycée, nous faire piquer par le virus de l’Internet et prendre le pari de tenir un blog sur la poésie. Réaliser l’exploit d’exister assez longtemps et publier des poèmes tous les mercredis. Je repense à toutes ces discussions et ces plans sur la comète: faire des mercredis à thème, sortir un recueil, faire des lectures musicales (pas des lectures simples, pas du slam mais un genre à nous).
Je me souviens de ceux qui ont rejoint quatre passionnés capables de penser que leur poésie pouvait vraiment intéresser d’autres personnes. Je ris encore de cette rencontre banale d’octobre 2012 qui est si déterminante aujourd’hui. Cette vie est pleine de surprises.
Aujourd’hui, je me souviens qu’il y a 15 ans, un jeune garçon de seulement 15 ans rêvait de publier un recueil de poèmes et qu’il n’a jamais arrêté d’y croire. Le 15 août 2015, ce rêve a pris forme dans la réalité. Ce jour est arrivé. BRUTAL est sorti.
Aujourd’hui, je sais plus que jamais que peu importe le temps, quand on s’accroche assez fort à son rêve, il finit par se réaliser. De nombreuses choses qui arrivent en chemin peuvent concourir à sa réalisation. Je pourrais remercier cette fille dont le béguin m’a mené à la poésie. Ou celles que j’ai aimées qui ont fait virevolter ma plume. Ou encore celles qui m’ont tellement brisé que j’ai été obligé d’apprendre à écrire sur autre chose que l’amour (tant j’avais fini par le détester). Tout concourt à vous mener vers ce que vous désirez vraiment. Alors:
Sur ces pages où tu noircissais avec de l’encre pour dire des idées ou des désirs ou des rêves
Tu appelais l’avenir comme un bon élève
Rien ne t’échappais et même pas ce destin
Que tu apprenais à dessiner ou à manier comme l’artiste manie le clavecin
Te voilà
Aujourd’hui
Ci et là
Se posent dans les étalages ce joli fruit
Fruit de ces labeurs d’une belle jeunesse
Que tu te plaît à contempler en adulte, dans la liesse.
#Merci d’avoir commencé un jour.