On peut voyager, hors de son pays pour chercher du dépaysement, de la culture, pour ouvrir son esprit. Pourtant, à la porte d’à-côté, il y a plein, plein de richesse. L’année dernière, j’ai passé une petite journée lors du début de L’abissa. J’en suis revenu avec des étoiles dans les yeux, du dépaysement comme jamais.
Mais surtout, j’en suis revenu avec des visages… marqués par des sourires ou par ces tatouages qui transforment, révèlent un nouveau personnage.
Par ailleurs, s’ils veulent ressembler à une autre personne, c’est bien parce qu’ils en ont le droit. Oui, oui! Le droit d’être qui ils veulent, ces chers N’Zima. C’est le nouvel an, c’est donc le seul moment de l’année où les classes se confondent, ce moment où l’on ne doit pas faire de différences.
Un moment où malgré tout ce que la vie est… parfois difficile, parfois injuste, l’on peut avoir le sourire le plus pur, la joie la plus parfaite.
Aussi, l’Abissa est la période de l’année où toutes les vérités éclatent. Par tradition, la chefferie se rend disponible pour écouter les griefs du peuple. Librement exprimés, ces remarques et reproches ne seront donc pas retenus contre celui qui les formule. L’Abissa est alors un moment d’ouverture et d’humilité.